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Etre éco-citoyen dans l'alimentation
L'alimentationAcheter des produits peu transformés et emballésIl faut néanmoins privilégier les produits en vrac, en conditionnement économique, afin de réduire les emballages, et les produits locaux, afin de modérer les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports.
Par ailleurs, les produits ayant subi diverses transformations (céréales soufflées, riz précuit...) représentent aussi généralement des transports et des dépenses énergétiques supplémentaires (passage par les sites de mise en valeur agroalimentaire) : plus le produit acheté est proche du produit brut, plus il est écologique et, souvent, nutritif ; car les produits raffinés perdent souvent de leurs qualités (comme les farines blanches, qui contiennent moins de fibres, de minéraux et de protéines que les farines complètes).
Acheter des produits biologiquesLes produists 'BIO' (label AB) sont de plus en plus courants à des prix de plus en plus abordables.
En plus de leur qualité gustative qui est incomparable, ils sont nettement plus sains car sont garantis sans OGM, ne contiennent pas de pesticides pour les fruits et légumes, respectent davantage la croissance et le bien-être des animaux qui ne sont pas dopés aux hormones ou antibiotiques et respectent davantage notre environnement.
Cependant, il faut éviter les produits BIO importés qui ne correspondent pas à l'objectif écologique recherché à cause du transport.
L'agriculture biologique est soumise à un cahier des charges précis et contraignant, seuls les producteurs qui le respectent et qui sont certifiés ont le droit de vendre leurs produits sous le label Agriculture Biologique. Tout produit qui se dit BIO sans mentionner au moins l'un des deux labels suivants vous trompe :
Le label français et le label européen attestent que le produit est issu de l'agriculture biologique
Acheter des produits de saisonEn vous fournissant en fruits et légumes de saison, vous améliorez la qualité gustative de vos aliments qui n'ont pas été produits en re-créant artificiellement leurs conditions normales de développement. Ils subissent donc moins d'apports extérieurs visant à assurer leur croissance. De surcroît, ils sont moins chers et vous favoriserez nécessairement les produits locaux qui n'ont pas subi un transport souvent dommageable pour les produits alimentaires.
Enfin, sur un plan humain, acheter des produits locaux et de saison permet de privilégier les circuits courts qui rémunèrent moins d'intermédiaires et plus les producteurs.
Ce tableau devrait vous aider à mieux connaître les produits de saison disponible en France (liste non exhaustive): Les fruits et légumes de saison
Crédit : notre-planete.info
Printemps Légumes : betterave, carotte, céleri, artichaut, asperge, choux, petit pois, concombre, radis, salade (laitue, scarole), fève, chou-fleur, champignons, épinard...
Fruits : citron, orange, rhubarbe, poire, pomme...
Eté Légumes : ail, concombre, aubergine, oignon, pomme de terre, haricot vert, poivron, salade, tomate, carotte, brocoli, courgette ...
Fruits : abricot, cerise, fraise, framboise, mûre, myrtille, pêche, melon, myrabelle, pastèque, prune ...
Automne Légumes : tomate, brocoli, carotte, céleri, échalote, champignons, potiron, navet, épinard...
Fruits : coing, poire, raisin, pomme, châtaignes, noisettes ...
Hiver Légumes : avocat, céleri, endive, mâche, poireau, topinambour, salade (cornée d'Anjou, mâche), chou de Bruxelles, radis, champignons, épinard, poireau, chou-fleur...
Fruits : clémentine, kiwi, orange, poire, pomme, mandarine, châtaigne...
Par exemple, manger au mois de mars 1 kg de fraises provenant d'Israël et transportées par avion revient à consommer 4,9 l de pétrole tandis que déguster le même poids de fraises produites localement consomme 0,2 litres.
Acheter au fur et à mesureEn moyenne, 26% de notre nourriture finit à la poubelle, n'achetez pas en quantité importante si vous n'êtes pas vraiment sûr(e) de pouvoir finir. Les fruits et les légumes, même dans le réfrigérateur perdent vite leurs vitamines et se flétrissent (MEDD, 2004).
Eviter de consommer des produits provenant d'espèces menacées et de pêcheries mal gérées.Les ressources en poissons de mer sont de plus en plus surexploitées, atteignant des niveaux proches de l'épuisement.
Pour exemple, "les espèces démersales" vivant en profondeur comme la morue, merlu, merlan, sole ont vu leur population chuter de 90% en 25 ans au niveau mondial. Le thon rouge, très prisé des amateurs de cuisine japonaise, est victime d'une surpêche liée à l'engouement récent des occidentaux pour les sushis.
De surcroît, les océans abritent aujourd'hui moins de 10% des populations de grands poissons qu'ils hébergeaient avant l'arrivée de la pêche industrielle. Le déclin des requins en est un exemple dramatique.
Les ONG Greenpeace et WWF nous proposent également des guides pour consommer du poisson en connaissance de cause :
- guide WWF du consommateur pour une pêche durable
- guide Greenpeace "Et ta mer t'y penses ?"
Ne pas manger trop de viandeLa production d'un seul kilo de viande de boeuf demande 4 à 5 kg d'aliments et 15 000 litres d'eau ! Au niveau mondial, 38% des surfaces cultivées en céréales sont destinées à l'alimentation du bétail (A. NICOLAS, 2004). Et, nous consommons de plus en plus de viande alors que notre ration quotidienne dépasse déjà les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé. Cette sur-consommation entraîne le maintien et le développement de cheptels importants et de cultures qui prélèvent leur espace vital sur la forêt notamment (cas en Amazonie). Enfin, l'élevage est responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.
Les boissonsL'eau en bouteille n'est pas indispensable
L'eau courante en France est souvent d’excellente qualité, bien que depuis quelques temps une polémique enfle sur la présence d'aluminium en quantité trop importante. Boire l'eau du robinet permet d'épargner à notre environnement les bouteilles en plastique. Si vous achetez de l'eau, réutilisez les bouteilles, ou achetez-en de plus grandes (comme celles de 2 ou 5 litres).
Si l'eau fournie par votre commune vous semble douteuse et/ou a un goût de chlore prononcé, vous pouvez opter pour une carafe filtrante ou un filtre adaptable au robinet de votre évier. A base de charbon actif, ces filtres restent une source de pollution bien inférieure aux bouteilles en P.E.T. et améliorent sensiblement la qualité de l'eau.
Notons enfin qu'il faut sept litres d'eau pour fabriquer une bouteille en plastique...