Dès la Préhistoire
* Comme le souligne Wolfhard Schlosser, professeur d’astronomie à l’Université de la Ruhr (Bochum), les prêtres et Chamans du Néolithique accordaient une extrême importance à cette constellation, puisque son apparition marquait dans tout l'hémisphère Nord, le début des moissons.
* Une représentation picturale de cet amas se retrouve aussi sur le disque de Nebra daté du début de l'âge du bronze (1600 av. J.-C.).
* La « constellation » des Pléiades est également citée dans de nombreuses cultures et religions. Elle apparaît également dans l'Odyssée d'Homère, ainsi qu'à trois reprises dans la Bible.
Dans l'Antiquité classique [modifier]
Si les Pléiades sont connues depuis la plus haute Antiquité, la plus ancienne référence écrite de cet objet remonte au poète Hésiode (700 av. J.-C.). À l'époque d'Hésiode, on croyait à son influence sur l'agriculture (un peu comme la Lune de nos jours). Les Arabes, depuis la nuit des temps, les associent à la saison sèche et aux fortes chaleurs. Le nom arabe des Pléiades est الثريا ATHURAYA.
A l’Époque moderne [modifier]
* Le 4 mars 1769, Charles Messier ajoute cet amas à son catalogue astronomique.
* En 1846, l'astronome allemand Johann Heinrich von Mädler note que les étoiles n'ont pas de mouvement mesurable, l'une par rapport à l'autre.
Il en déduit qu'elles forment le centre d'un système stellaire bien plus large dont Alcyone serait la plus proche du centre. L'hypothèse fut réfutée par les autres astronomes. On retient cependant qu'elles se déplacent bien en groupe.
* Les premières photos de l'amas révèlent un nuage de poussière autour des étoiles.
Cette nébuleuse réfléchit la lumière de ces étoiles, situées à proximité ou à l'intérieur.
La plus brillante partie est découverte le 19 octobre 1859 par Ernst Wilhelm Tempel, autour de Mérope ; nébuleuse répertoriée en tant que NGC 1435. En 1875, une extension du nuage est découverte autour de Maïa et classée à NGC 1432. D'autres extensions sont observées autour d'Alcyone, Électre, Célaéno et Taygète en 1880. La structure complexe du nuage est finalement révélée par les frères Henry et Isaac Roberts entre 1885 et 1888.
Cette nébuleuse n'est pas un reste du nuage de poussière originel qui a donné naissance aux Pléiades. En effet, les deux objets n'ont pas la même vitesse apparente. L'amas aura croisé ce nuage sur son chemin.
* Anecdote à propos des Pléiades : le nom japonais de l'amas est Subaru, qui signifie « unité ».
En 1953, 5 firmes japonaises ont fusionné pour former « Fuji Heavy Industries Ltd ». Ce nouveau groupe a adopté l'amas Subaru en tant que nom et logo de la marque de voiture bien connue. Dans les campagnes françaises , l'amas bien visible dans le ciel pur des nuits de fin d'été était appelé "la poussiniére" ( cf. "Lettres de mon moulin" d'Alphonse Daudet - confirmé par Larousse 5/6 , p.756).
Comment l'observer [modifier]
Carte schématique du ciel
Grâce à la forte magnitude des étoiles le composant, cet amas est visible à l'œil nu dans le ciel d'automne. Il est situé dans la constellation du Taureau à proximité de l'axe formé par les étoiles : Sirius (Grand Chien) - Ceinture d'Orion (Orion) - Aldébaran (Taureau).
En plus d'être un bel objet, c'est aussi un excellent test d'acuité visuelle ! On distingue rapidement 5 étoiles, puis, au fur et à mesure que l'œil s'accommode, d'autres étoiles apparaissent. Ainsi, jusqu'à 10-11 étoiles sont visibles si les conditions météo sont bonnes.
Avec une paire de jumelles, ou un télescope avec un champ large, on obtiendra bien plus d'étoiles. C'est de cette manière que l'amas donnera le plus de satisfaction. Avec des télescopes plus puissants ou avec un champ plus étroit, seule une partie de l'amas sera visible.
La nébuleuse ne se dévoile véritablement qu'en photographie.