Résumé de l'ouvrage « Edgar Cayce et les Annales Akashiques »
Kevin J. Todeschi
Edgar Cayce obtenait l’information transmise dans ses « lectures » psychiques de deux manières principales : d’une part, en entrant en contact avec le subconscient de la personne pour laquelle il effectuait la lecture ; d’autre part, en puisant dans « les Annales Akashiques », qu’il appelait également « le Livre de la vie » ou « le Livre de la mémoire de Dieu », archives complètes pour toutes les âmes depuis leur création, inscrites dans les coordonnées espace-temps.
Les Annales Akashiques peuvent être comparées à une gigantesque base de données informatiques dans laquelle figurerait, pour chaque être humain, l’enregistrement intégral de ses actions, paroles, pensées et intentions depuis le début des temps. Néanmoins, ces Annales sont bien plus qu’un simple réservoir de renseignements, car elles ont une influence considérable sur notre vie quotidienne, nos rapports avec autrui, nos sentiments, nos croyances et les circonstances que nous attirons.
Les Annales Akashiques contiennent l’histoire de chaque âme depuis l’aube de la création, nous liant les uns aux autres puisque nous sommes tous UN. Elles donnent lieu aux archétypes et aux mythes, alimentent nos rêves et inspirent les esprits inventifs. Elles sont à l’origine des affinités et des animosités spontanées que nous ressentons, de nos passions et de nos aversions. Appartenant à l’Esprit divin, elles constituent une instance de jugement parfaitement objective qui s’efforce de nous guider, de nous éduquer et de nous transformer, afin que nous produisions le meilleur de nous-mêmes et que nous nous éveillions à notre véritable nature spirituelle. Elles comportent, en outre, un éventail perpétuellement mis à jour de nos futurs possibles. Ceux-ci dépendent de la façon dont nous utilisons notre libre arbitre pour faire face aux situations qui se présentent à nous en vertu des données déjà acquises. Les Annales Akashiques sont donc une transcription du passé, mais aussi du présent et de l’avenir potentiel.
Edgar Cayce décrivit lui-même la manière dont il accédait aux Annales Akashiques :
« Je me vois comme un point minuscule, hors de mon corps physique qui gît inerte devant moi. Oppressé par l’obscurité qui m’entoure, j’éprouve une angoissante sensation de solitude. Soudain, je remarque un rayon de lumière blanche. Toujours à l’état de point minuscule, je m’élève en suivant la lumière, sachant que je me perdrai si je m’en écarte.
En me déplaçant le long de ce sentier lumineux, je prends graduellement conscience de divers niveaux où existe du mouvement. Aux premiers niveaux bougent des formes vagues, horribles, grotesques, comme on en voit dans les cauchemars. Plus loin commencent à apparaître, de part et d’autre, des êtres humains contrefaits, dont telle ou telle partie du corps est hypertrophiée. Puis, nouveau changement, j’aperçois des formes en longue robe grise, encapuchonnées, se mouvant vers le bas. Progressivement, la couleur de ces formes devient moins terne. Tandis que leurs habits se font de plus en plus clairs, elles changent de direction et se dirigent vers le haut. Ensuite se profilent à droite et à gauche de vagues silhouettes de maisons, de murs, d’arbres, etc. ; mais là, rien ne bouge.
En poursuivant, je distingue de la lumière et du mouvement dans ce qui ressemble à des villes ou des cités normales. Le mouvement augmente. Je perçois alors des sons, d’abord une rumeur assourdie, puis de la musique, des rires, des chants d’oiseaux. Il y a de plus en plus de lumière, les couleurs deviennent très belles et la musique sublime. Les maisons disparaissent bientôt derrière moi ; devant, il n’y a plus qu’un mélange de sons et de couleurs.
Soudain j’arrive à une salle de registres. C’est une salle sans murs ni plafond. J’ai conscience qu’un vieil homme me tend un grand livre, les Annales de la personne pour laquelle je suis venu chercher l’information. »
Une fois que Cayce disposait du registre, il sélectionnait l’information apte à aider l’intéressé dans sa vie présente. Les lectures mentionnaient uniquement ce qui s’avérait le plus utile, encourageant et prometteur. Elles donnaient en général des conseils pratiques destinés à permettre aux gens de vaincre leurs difficultés actuelles et de remplir leur mission sur la terre. Cayce se gardait toujours d’émettre des recommandations pouvant interférer avec leur libre volonté, c’est-à-dire avec leurs sentiments, leurs jugements et leurs choix. Souvent, des lectures ultérieures divulguaient des renseignements supplémentaires, lorsque les personnes avaient grandi en esprit et assimilé l’information reçue précédemment.
Edgar Cayce semblait se rendre dans un lieu déterminé pour consulter le registre de ceux qui s’adressaient à lui. Cependant, les lectures soutiennent que « les Annales sont partout ». Ces dernières se reflètent dans notre façon de parler, de penser et de nous comporter. Elles se distinguent dans l’aura, le thème astrologique, les lignes de la main, les empreintes digitales, le groupe sanguin, etc. Il est possible d’y accéder en recourant à la voyance, aux rêves, à l’astrologie, à la numérologie, à l’auto-hypnose, à la prière et la méditation, aux rêveries imaginatives.
L’information contenue dans les Annales Akashiques est d’ordinaire symbolique. Les lectures affirment que l’on ne peut en obtenir une interprétation vraiment valable, pour soi-même ou pour autrui, qu’en restant fidèle au principe : « Si vous gardez mes commandements, je vous aimerai, demeurerai avec vous et vous rappellerai toutes choses depuis la fondation du monde. »[1]
Selon Cayce, effectuer une lecture était très délicat. De nombreux éléments intervenaient, tels que sa propre condition physique, la suggestion qu’on lui indiquait quand il se trouvait dans l’état inconscient, l’attitude mentale des personnes présentes dans la pièce. Celles-ci devaient maintenir le désir sincère d’aider l’individu pour qui la lecture était faite. C’est ainsi que, parfois, Cayce n’avait pas l’information souhaitée, ou refusait d’en communiquer la teneur parce qu’elle pouvait entraver le libre arbitre de l’intéressé, que le moment n’était pas venu de la révéler ou que trop de facteurs externes entraient en jeu.
Les lectures précisent que chacun écrit lui-même l’histoire de sa vie dans les Annales Akashiques. En 1934, Edgar Cayce dit à ses auditeurs pendant une réunion : « Ne vous imaginez pas que votre existence n’est point inscrite dans le Livre de la mémoire de Dieu. Je l’ai bien vu ! Tout y est consigné, et vous-mêmes en êtes les auteurs. » D’après les lectures, il s’agit d’une « énergie éthérique » comparable à celle des ondes de la pensée.
--------------------------------------------------------------------------------
Comme il a été signalé, les Annales Akashiques possèdent une triple nature :
· Elles renferment le passé, avec tous nos talents, nos expériences, nos désirs, nos tendances positives et négatives.
· Dans le présent, elles nous offrent l’occasion d’apprendre les leçons nécessaires au développement de notre âme et d’accomplir ce que nous sommes censés réaliser dans cette incarnation. Cependant, nous demeurons libres d’accepter de croître ou, au contraire, de régresser.
· Elles abordent aussi les possibilités du futur. Celles-ci se basent sur les données passées, nos choix présents et la manière dont nous mettons en application ce que nous savons.
Il convient de souligner que la connaissance de nos vies antérieures n’a d’intérêt que dans la mesure où nous en tirons des enseignements utiles pour assumer notre incarnation actuelle et poursuivre notre évolution. Nous devons terminer ce qui est resté inachevé et dominer les problèmes non résolus. À chaque instant, les Annales Akashiques fournissent les expériences et les relations dont nous avons besoin afin de progresser sur le sentier spirituel et de répondre à la question fondamentale : « Qui suis-je ? » Elles font en sorte que les choses se passent au moment adéquat. Par conséquent, tout ce dont l’âme fait l’expérience arrive pour une raison. Il ne dépend que de nous d’accueillir les leçons qui nous sont proposées. Si nous les négligeons, elles surviendront à nouveau, de façon différente, jusqu’à ce que nous les maîtrisions.
Les lectures insistent sur le rôle prépondérant du libre arbitre. Elles expliquent qu’au commencement, nous reçûmes du Créateur le pouvoir de choisir pour nous-mêmes.[2] Elles énoncent : « Aucune expérience, aucune pulsion, aucune circonstance extérieure ne l’emporte sur la volonté de l’entité. »[3] Nous ne pouvons donc parler de « destinée » car notre avenir, nullement fixé d’avance, est en constante métamorphose. En effet, nous créons et façonnons notre futur par nos décisions successives. Les choix que nous faisons nous conduisent à diverses séries d’expériences possibles ou probables. Les uns aboutissent à la croissance, à la transformation personnelle et finalement au bonheur, alors que les autres engendrent l’adversité. Toutefois, même engagés dans un « mauvais » choix, nous pouvons continuer à évoluer spirituellement si nous adoptons l’attitude correcte. Quoi qu’il en soit, les lectures préfèrent de beaucoup un choix erroné à l’attente passive, car nous ne grandissons que par le mouvement et l’activité.
--------------------------------------------------------------------------------
Jour après jour, choix après choix, nous sommes responsables de la vie que nous menons. Et chaque décision s’inscrit dans nos Annales, générant de nouvelles situations susceptibles de se produire.
Nous avons souvent tendance à nous croire victimes des gens ou des circonstances. Nous ne voulons pas admettre que nous nous retrouvons toujours face à nous-mêmes dans l’existence.[4] Cayce répondit avec humour à une personne qui lui demanda spécifiquement au cours d’une lecture si elle allait tomber malade au mois de mars : « Si vous attendez cela avec impatience, vous pouvez être malade en février. Si vous désirez sauter mars, sautez-le et vous serez malade en juin. Si vous souhaitez sauter juin, vous pouvez ne pas être malade du tout cette année. »[5]
Rien ne surpasse le libre arbitre. Edgar Cayce déclara que quiconque employait positivement sa volonté, la mettant au service de son prochain, parvenait à surmonter les épreuves et modifiait sa vie en bien.
Cayce ne disait jamais aux gens ce qu’ils devaient faire, afin de ne pas s’opposer à leur libre arbitre. Il les encourageait à écouter leurs sentiments profonds et à tenir compte de leurs croyances. Il leur répétait que tout ce qu’ils exécuteraient avec altruisme les aiderait à se développer. Par contre, les desseins égoïstes ou la recherche de leur propre gloire entraîneraient d’autres écueils, frustrations et ennuis.
Ce n’est que quand le chemin aura été entièrement parcouru, chaque problème résolu et l’ego oublié, que l’âme s’unira à Dieu tout en gardant conscience de son individualité
--------------------------------------------------------------------------------
[1] Lecture 2072-8 — cf. Jean 14
[2] Cf. lecture 254-2
[3] Lecture 954-1
[4] Cf. lecture 1432-1
[5] Lecture 3564-1