Coeur de Christal
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Coeur de Christal

forum d'entraides et d'échanges
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 

 Le Quatrième évangile...

Aller en bas 
AuteurMessage
Lancelot de Fohet
modérateurs
modérateurs
Lancelot de Fohet


Masculin
Nombre de messages : 2156
Age : 69
Localisation : L'Auvergne, Coeur du Massif Central.
Date d'inscription : 03/03/2009

Le Quatrième évangile... Empty
MessageSujet: Le Quatrième évangile...   Le Quatrième évangile... EmptyMar 3 Aoû - 23:10

L'auteur du quatrième Evangiles est à peu près certainement l’Apôtre Jean, le fils de Zébédée et de Salomé, le frère de Jacques le majeur, apôtre comme lui et martyrisé en 44 en Palestine, le "disciple que Jésus aimait", celui qui a reposé sa tête sur la poitrine de Jésus durant la dernière Cène, qui fut au pied de la croix lors de la crucifixion et assista à la résurrection.
Jean l'Apôtre connut Jean-Baptiste, fils de Zacharie et d’Elisabeth, le Précurseur qui baptisa Jésus et mourut décapité le 27 Août 31.
Jean-Baptiste est commémoré le 24 Juin, Jean l'Evangéliste le 27 Décembre.
La tradition qui attribue la rédaction du quatrième Evangile à jean l'Apôtre n'est pas en tous points inattaquable. Elle est tout de même extrêmement crédible.
Mais beaucoup de théologiens croient maintenant à l'existence d'une "école johannique" formée par un groupe de disciples de l'Apôtre. La substance de l'Evangile serait alors bien l'oeuvre de Jean, mais il aurait été rédigé, tout au moins en partie par ce groupe, ou même peut être par un de ses membres après la Mort de l'Apôtre.
Il est même probable qu'il existait une tradition johannique bien avant la rédaction du quatrième Evangile.
L'Evangile de Saint-Jean est nettement différent des synoptiques (St Matthieu, St Marc et St Luc). Il éclaire souvent des points obscurs par sa rédaction. La tradition johannique est en partie parallèle à la traduction synoptique, et en partie complémentaire. En se référant à l'enseignement de Jésus, Jean l’exprime à sa manière, selon son style à lui, sans pourtant falsifier ni le portrait du Christ, ni son message.
L'Apôtre Jean a fait de longs séjours à Antioche, en mer Egée, et à Ephèse où il passa la fin de sa vie. D'une manière générale, on situe à Ephèse le lieu de rédaction de l’Evangile, ce qui est normal. Celui-ci étant le couronnement d'un long ministère. Il aurait été écrit autour de l'an 90. L’Evangile de Jean a une coloration nettement araméenne, ce qui montre que sa tradition remonte aux origines. Il est né dans un milieu judéo-chrétien, et certains passages montrent bien qu’il était destiné à des lecteurs juifs : Jean, comme les juifs, situe la crucifixion à la veille de Pâques. Il y a aussi la discussion sur le sabbat, la référence à l'exclusion des synagogues, à une situation politique antérieure, à la révolution juive de l'en 66 qui n'était d'ailleurs plus la même quand fut rédigé l'Evangile, etc...
Examinons maintenant différents points sur lesquels la tradition johannique diffère sensiblement de la tradition des synoptiques…
Grande importance est donnée au ministère de Jean-Baptiste. L'Apôtre Jean insiste sur son rôle de précurseur. S’il n'est pas la Lumière, il rend témoignage de la Lumière ; il n'est pas le Messie, ni Elie, ni le Prophète, mais seulement l'ami de l'Epoux, et il doit décroître quand l'Epoux grandira. Sa Gloire est d'avoir reconnu l"Agneau de Dieu.
- Rappel d'un ministère exercé par Jésus en Judée, le début, et parallèle à celui du Baptiste.
- Il y a derrière le 4ème Evangile un courant de tradition ancienne que l'on ne trouve pas dans les autres Evangiles.
- Existence d'oppositions relevant d'un certain dualisme : lumière et ténèbre, vérité et mensonge, vie et mort. Lumière, vérité et vie ont un sens souvent identique ; il en est de même des ténèbres, du mensonge et de la mort.
Ceci est très semblable à la tradition essénienne retrouvée en 1947 dans les manuscrits de la mer morte à Qumram. C'est un dualisme monothéiste,
Jean était vraisemblablement l'un des deux disciples de Jean-Baptiste qui se mirent dans la suite de Jésus. Par le truchement de Jean-Baptiste, l'Apôtre Jean aurait ainsi appris à connaître les idées qui avaient cours à Qumram. Mais sa foi en Jésus-Christ lui en donne une vision nouvelle. Jean l'Apôtre apparaît comme un théologien plutôt que comme un historien sur les faits qu'il rapporte concernant Jésus. Il ne falsifie pas ces faits, mais il les domine. En tant que théologien, il s'intéresse moins aux faits eux-mêmes qu'à leur symbolisme. Le 4ème Evangile ost bien cependant un "évangile" destiné à relater la vie, les souffrances, la mort et la résurrection de Jésus. Mais le fait important pour Lui est que Jésus était le Fils de Dieu, que le Verbe est réellement devenu Chair.
- Apparition du titre de Logos donné au Christ. Le Logos c'est le Verbe, la Parole.
Mot grec qui, outre la parole, désigne aussi la pensée ou l'idée, puis, par extension, l'esprit lui-même, la faculté de penser, la raison intime d'une chose.
Dans la philosophie grecque, le Logos est un principe régulateur immanent du Monde. Cette idée fut adoptée par le philosophe grec Alexandre Philon qui était contemporain du Christ, Pour Philon, le Logos est un intermédiaire entra Dieu et le Monde, l'instrument employé par Dieu dans 1’oeuvre de la création et dans ses rapports avec le Monde.
Noter que le mot Logos apparaît souvent dans la version grecque de l'Ancien Testament, Il est soit la parole de Dieu créatrice, soit la parole de Dieu révélée par les Prophètes. Or, dans le prologue de Jean, les idées de création et de révélation sont nettement mises en évidence.
- Bien que le Logos soit un terme grec utilisé par Jean, les sources de sa pensée sont néanmoins juives et chrétiennes»
Jean enseigne dans son prologue que Le Verbe exista de toute éternité, qu'il a toujours été avec Dieu, qu’Il est Lui-même Dieu et créateur de toutes choses.
Et puis le Verbe "s'est fait chair". C'est dans la personne, Jésus et en elle seule que le Verbe s’est fait connaître aux hommes.
Le terme de Logos ne peut se comprendre qu'à la lumière de cette conviction que Jésus est le Verbe Incarné, la parfaite révélation de Dieu … révélation qui, à travers le Logos, a été Faite pour nous les hommes.
- Pour les rabbins, la Loi était la Parole de Dieu par exemple, Jean, lui, distingue le Verbe de la Loi. La Loi a été donnée par l'intermédiaire de Moïse, la Grâce et la Vérité nous sont venues par Jésus le Christ.
Le Christ est le messager du salut, la Parole, le Verbe
- Thème da la Sagesse Divins, reflet de la Lumière Eternelle. Il était auprès de Dieu avant ses oeuvres les plus anciennes, dès le commencement.
- large emploi du symbolisme : l'eau vive, le pain da vie, la vigne, le bon Pasteur, etc.
Jean ne s'intéresse pas aux miracles en tant que faits, comme les synoptiques. Il relate, mais s'intéresse surtout à leur symbolisme.
Par exemples la guérison d'un aveugle de naissance est bien un miracle en soi, mais ce qui compta le plus, c'est le symbolisme qui l'accompagne - Etant la Lumière du Monde, il peut redonner la Lumière à l'aveugle, mais il faut y voir surtout l'intention de diriger l’esprit vers une vérité plus profonde.
De même, en ressuscitant Lazare, Jésus montre qu'il est la Résurrection et la Vie.
En somme, partant d'un fait historique, le miracle qui a vraiment et physiquement eu lieu, Jean s'efforce d'en faire apparaître la valeur symbolique. Il modifie au besoin certains détails de l’évènement historique pour mieux y arriver.
Dans la bouche de Jésus, beaucoup d'expressions ont un sens caché et spirituel. Exemples, le "Temple" n'est pas le bâtiment, mais le corps de Jésus ; le fils de l'homme doit être "élevé" signifie à la fois l'élévation sur la croix et la montée au ciel par la résurrection ; "l'eau vive" a un sens physique et un sens spirituel qui signifie le don gratuit de Dieu par le Saint-Esprit ; le "pain vivant" est à la fois le pain distribué à la foule et la personne du Christ.
On pourrait s'étonner que les Templiers aient choisi comme fête, celle de Saint Jean-Baptiste, le 24 Juin, alors qu'ils se déclaraient fidèles à la tradition johannite d'Ephèse.
Mais l'Apôtre Jean a été lui-même un disciple de Jean-Baptiste et attachait une grande importance à ses prédications. Il n'y a donc pas contradiction…
Revenir en haut Aller en bas
http://le-seuil.forumzen.com
 
Le Quatrième évangile...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Évangile de Marie.
» Judas l'Iscariote
» Qui est Marie-Madeleine (ou Marie de Magdala) ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Coeur de Christal :: Documents coups de coeur-
Sauter vers: