JÉSUS
Parmi tous les Initiés qui contribuèrent à l'histoire de la Lumière, Jésus est sans conteste l'un des plus grands, non pas en raison de la religion à laquelle il donna naissance, mais en raison de la profondeur de son message et du degré de perfection qu'il a atteint au cours de son ministère. Les archives de notre Ordre rapportent qu'il est né dans une grotte essénienne située à Bethléem et non pas dans une étable. Par ailleurs, contrairement à l'opinion courante, sa naissance ne fut pas précipitée, car Marie et Joseph, ses parents, s'y trouvaient déjà depuis plusieurs jours. Tous deux étaient Esséniens et savaient très exacte¬ment où et quand leur enfant viendrait au monde. Bien que le Christianisme ait fixé au 25 décembre la naissance de cet enfant, certains manuscrits rosicruciens laissent supposer qu'elle aurait plutôt eu lieu au mois d'avril. Quoi qu'il en soit, elle fut entourée des conditions matérielles et spirituelles les plus appropriées à un événement aussi exceptionnel sur le plan mystique.
D'après les textes dont nous disposons, Marie et Joseph donnèrent à leur enfant le nom de «Joseph». Ce n'est qu'au cours de l'initiation ultime qu'il reçut en Égypte, dans la pyramide de Chéops, que les Maîtres de la Fraternité essénienne lui attribuèrent le nom hébreu «Jeshua», signifiant «Celui qui est inspiré par Yahweh». Ce nom fut traduit par «Jésus» et, beaucoup plus tard, prit le sens de «Sauveur». Quant au qualificatif «Christ», il provient du mot grec «Christos». Ce mot fut utilisé pour traduire le terme hébreu «Meschiach», qui signifie «Messie» et dont le sens littéral est «Celui qui a été oint par Yahweh». D'un point de vue rosicrucien, ce qualificatif indique que le Maître Jésus a atteint l'état christique, c'est-à-dire le plus haut degré d'évolution qu'un être incarné peut atteindre.
La vie et l'oeuvre de Jésus sont rapportées dans les quatre Évangiles, dont les auteurs sont les apôtres Matthieu, Marc, Luc et Jean, ce dernier ayant été le disciple préféré du Maître. C'est donc en lisant ces quatre Évangiles que l'on peut appréhender ce que fut ce personnage hors du commun qui, voici deux mille ans, apporta une impulsion nouvelle à l'humanité et marqua à jamais l'ère des P». oissons. Il importe cependant d'insister sur le fait que la Bible forme un tout et que le Christianisme doit être étudié en relation avec le Judaïsme. A cet égard, le Nouveau Testament ne constitue que la suite logique de l'Ancien Testament. C'est d'ailleurs ce que Jésus a voulu faire comprendre à ses disciples lorsqu'il leur a dit : «Je ne suis pas venu pour abolir la loi des prophètes, mais pour l'accomplir.