https://coeurdechristal.forum-actif.net/t4065p30-la-multidimensionnalitesuite voici donc une prière fondatrice et quelques commentaires...
Rendons grâces à la Vierge Marie Notre-Dame
pour ce qu'elle est Chef de notre Ordre.
Car Notre-Dame était le commencement de notre Ordre,
Et en Elle, et en Son Honneur,
seront, s'il plaît à Dieu,
le retour de notre Ordre
et la fin de nos vies,
et la fin de notre Ordre,
quand il plaît à Dieu que ce soit.
Telle est la prière écrite par Saint Bernard de Clairvaux pour les Chevaliers du Temple médiéval.
Il ne s’agit pas ici de simples « fioritures poétiques », et si Bernard de Clairvaux donne à la Vierge Marie, Notre-Dame, le rôle de chef de l’Ordre du Temple, c’est qu’il faut bien la considérer comme la tête, l’autorité suprême de cette chevalerie.
Quelle leçon pour la chevalerie terrestre qui, en donnant l’exclusivité à la force physique et à l’habileté aux combats, apanages privilégiés des hommes, a complètement perdu de vue certaines considérations métaphysiques fondamentales.
En effet, si l’on s’en tient au récit de la Genèse, on constate que l’homme créé à l’image de Dieu est, en fait, mâle et femelle ; l’homme seul, comme la femme seule, n’est, au mieux, qu’une demi-image de Dieu. Il convient donc de faire un certain tri entre les possibilités féminines et masculines, pour mieux comprendre les possibilités de l’homme “complet”!
Les deux faces d’une même Image :
Il est d’usage de considérer que l’homme est plus opératif et rationnel, la femme plus spéculative et intuitive. Dans la tradition chevaleresque, on résume en général ces particularités en donnant à la femme “l’AUTORITÉ”, et à l’homme le “POUVOIR”. La femme, médiatrice entre le Ciel et la Terre, inspire et guide ; l’homme, outil vivant du Père, réalise et construit.
L’homme, en acceptant librement d’obéir aux directives transmises, ne perd pas une once de son libre arbitre, car il a, dans la réalisation, toute latitude pour exprimer sa propre personnalité, comme un artisan qui marque toutes ses productions de son “savoir-faire” infalsifiable.
De même, le rôle de la femme, en tant que canal de communication, n’est pas aussi passif qu’il y paraît. Il lui faut veiller à l’entretien de la flamme inspiratrice dont elle est dépositaire, à la pureté de ses intentions, pour ne pas ternir par des influences personnelles, trop souvent égoïstes et négatives, les inspirations venues de “plus haut”. C’est la veille de tous les instants, comme celle des antiques vestales, ou des vierges de la parabole (Mt 25 ; 1/13) pour ne pas laisser l’aspect “évaïque” de leur personnalité étouffer le feu ardent de l’Esprit. “Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon Ta Parole” doit être la devise privilégiée, la lourde tâche qui incombe à la femme.
Quant à l’homme, il faut qu’il accepte de domestiquer son éternel besoin d’aventure, sa queste de l’extraordinaire. Trop de siècles de recherche de la nouveauté pour elle-même nous ont fait confondre “science” et “conscience”, progrès technique et progrès de l’individu. Le vide conceptuel sur lequel semble déboucher notre science matérialiste actuelle, le vide artistique et culturel dans lequel se complaisent nos “médiats”, semblent deux réponses assez claires à ces deux interrogations fondamentales.
Attention, une Chevalerie peut en cacher une autre…
Si la chevalerie terrestre, malgré quelques essais de restauration plus ou moins avortés, a complètement disparu, c’est bien parce que cette forme de fonctionnement social n’est plus compatible avec notre époque dite moderne.
La Chevalerie Célestielle, au contraire, est de tous lieux et de toutes époques !
Invariable dans ses principes, puisque ceux-ci ne sont pas de ce monde, elle s’adapte, dans la forme, à l’époque où elle se manifeste, comme la vie elle-même évolue en fonction des conditions qui lui sont offertes. Car cette chevalerie porte, en elle, une autre vie que l’existence biologique à laquelle nous donnons le même nom. Cette vie permet à la créature perdue que nous sommes de retrouver le chemin, la voie sacrée qui ramène à la Cité Sainte, celle que tout homme porte en lui-même.
Ainsi se trouve régénérée la relation véritable qui existe entre Dieu et l’homme, entre le Créateur et Sa créature.
Qui d’autre que Notre-Dame, médiatrice universelle, peut jouer ce rôle de « passeur » ?
, voici que les signes annonciateurs de la Révélation sont apparus ; voici que Notre-Dame, chef de la Chevalerie Célestielle, a prodigué ses avertissements à diverses occasions. “Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les termes de cette prophétie, car les temps sont proches!” nous prévient Saint Jean, dans son Apocalypse.
Dieu veuille que cette fin de cycle qui s’approche de nous ne trouve pas une humanité totalement dépourvue de foi.
Pour nous tous d’ailleurs, il n’est que temps d’appliquer à la lettre l’un des derniers conseils du Christ:
“Veillez et priez, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure…”.