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 Marie-Madeleine, La Reine Oubliée

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MessageSujet: Marie-Madeleine, La Reine Oubliée   Marie-Madeleine, La Reine Oubliée EmptySam 26 Juil - 23:42

Marie-Madeleine, La Reine Oubliée

par Christian Doumergue

Marie-Madeleine, La Reine Oubliée Doumtome1g
Marie-Madeleine, La Reine Oubliée Doumtome2g
Très prochainement paraîtra aux éditions Lacour : Marie-Madeleine, la Reine Oubliée,une publication en deux volumes d'un peu plus de 640 pages chacun, respectivement intitulés : "L'Epouse du Christ" et "La Terre Elue". Victor Mortis m'ayant proposé d'en faire une présentation avant parution, c'est avec un grand plaisir que j'ai répondu à sa requête.

Le point de départ de ma recherche pourrait se résumer en cette question : pourquoi Marie-Madeleine, premier et unique témoin de la Résurrection de Jésus selon Jean et selon Marc, chargée par le Christ d'annoncer sa résurrection aux apôtres, disparaît-elle brusquement du Nouveau Testament avec la fin des évangiles ?
Les Actes des Apôtres ne la nomment pas une seule fois et font même de Pierre le premier témoin des apparitions du Ressuscité. La mise à l'écart de la sainte par le pouvoir ecclésial dominant est ainsi manifeste jusqu'au moyen-âge. Il faudra attendre le VIIIe siècle pour que le culte de Marie-Madeleine se développe en Occident. Cela peut paraître pour le moins surprenant : en annonçant la nouvelle de la résurrection du Christ aux apôtres, et donc au monde, Marie-Madeleine fonde, d'une certaine manière, le christianisme. Ernest Renan dira d'ailleurs d'elle qu'elle est celle qui, après Jésus, a le plus fait pour la création du christianisme.

La manière la plus conventionnelle d'expliquer ce silence qui entoure Marie-Madeleine dans le christianisme romain des premiers siècles, est de l'attribuer à la seule misogynie des Pères de l'Eglise. Si elle est séduisante, cette hypothèse a cependant été mise à mal par la découverte, à partir du XVIIIe siècle, d'authentiques écrits gnostiques.
Dès le Ier siècle le gnosticisme constitue une branche fondamentale du christianisme
.
Au IVème siècle, il est finalement étouffé par l'Eglise romaine. Cette victoire marque la fin des christianismes et l'émergence d'un christianisme. Depuis les travaux de Bauer, on sait en effet que le schéma d'une église primitivement pure, par la suite confrontée à diverses hérésies, nées de la "dégénérescence" de quelques chrétiens, est faux. Historiquement, il y a eu d'abord plusieurs églises chrétiennes, puis l'une d'elles, a pris le dessus sur les autres, et a imposé sa vérité. Or, c'est précisément cette histoire que rapporte l'Evangile de Marie (comprenons Marie-Madeleine), un texte gnostique retrouvé en Egypte à la toute fin du XIXe siècle. L'auteur n'y dépeint pas une querelle
entre disciples dont l'unique objet serait la place des femmes dans l'Eglise, mais bel et bien une opposition d'ordre dogmatique entre Pierre et Marie-Madeleine. Marie-Madeleine ayant révélé aux disciples des paroles que Jésus lui avait dites en secret, et ce à la demande de Pierre, qui reconnaît donc son statut d'enseignante, Pierre s'en prend violemment à elle, et l'accuse de travestir le message du Christ. Il se
refuse de prêter foi à ses paroles, affirmant qu'il ne va pas changer ses habitudes à cause d'elle. L'argument est significatif. D'autres, arguant du lien privilégié que Marie-Madeleine avait eu avec Jésus de son vivant, prennent au contraire sa défense.
Le texte montre ainsi la naissance de deux groupes de disciples, l'un constitué autour de Marie-Madeleine, l'autre autour de Pierre. Attestée en d'autres écrits gnostiques, cette opposition de Pierre et de Marie-Madeleine offre une explication tout à fait plausible à la mise à l'écart de Marie-Madeleine au sein de l'Eglise catholique naissante.

Le péché de Marie-Madeleine n'était alors peut-être pas tant d'être une femme, que d'avoir été à l'origine d'une tendance du christianisme totalement opposée à celle défendue par Rome…

A partir du moyen-âge, l'Eglise rattrapa pour ainsi dire le temps perdu. Le culte de Marie-Madeleine commença à fleurir à travers toute l'Europe et la sainte devint peu à peu une des grandes figures du christianisme occidental. Justice était-elle pour autant faite, comme le croyait en son temps Ernest Renan ? Manifestement, nous devons répondre non à cette question. La Marie-Madeleine que réinventa alors l'Eglise, si elle reprenait certains traits de la Marie-Madeleine historique (les hagiographes du moyen-âge s'appuyaient sur des sources antérieures, à commencer par les évangiles…) s'en éloignait sur bien d'autres.

Alors que rien, dans les Evangiles, ne laisse entendre que Madeleine ait été une prostituée, c'est ce qu'elle fut désormais aux yeux du monde : une fille de joie repentie… L'affirmation était si contradictoire avec certains passages des évangiles, qui faisaient de Marie de Magdala une femme assistant Jésus de ses biens, qu'elle suscita des réactions d'opposition au sein même de l'Eglise.
Qu'en était-il en fait ? Les différentes traditions conservées dans les écrits religieux consacrés à Marie-Madeleine nous permettent de retrouver le véritable visage de celle-ci, celui d'une aristocrate fortunée, initiée à la philosophie grecque… De nombreux éléments démentent formellement l'idée que Marie-Madeleine fut une prostituée repentie. Le terme "prostituée" s'il fut jamais attaché à la sainte, devait l'être à la façon dont les Pères traitaient les femmes gnostiques. Parce que celles-ci osaient enseigner, baptiser ou exorciser, elles étaient taxées de "prostituées". Sans doute était-ce par analogie : dans un monde antique où la femme est cantonnée au foyer, et n'a droit à aucune éducation, les courtisanes sont seules à avoir le loisir de s'instruire. En Grèce, elles écoutent les philosophes… En ce sens là, oui, Marie-Madeleine fut une "prostituée" aux yeux de l'Eglise. En ce sens là seulement. Des traditions que nous soumettons à la sagacité du lecteur, stipulent que Marie-Madeleine resta vierge toute sa vie. Cette question de la virginité de Marie-Madeleine n'est pas aussi anecdotique qu'il n'y pourrait paraître. Tout d'abord, elle nous permet d'apporter de nouveaux éléments dans le débat concernant la prétendue descendance de Jésus et Madeleine. Ceux qui auront lu notre précédent ouvrage, L'Evangile Interdit, et les articles que nous avons consacrés à ce sujet dans Arcadia et Terre de Rhedae, savent notre position. Nous y revenons largement dans le présent ouvrage, en étudiant avec précision la représentation du couple Jésus/Marie-Madeleine au sein du catholicisme. Pour nous, l'érotisme du couple dans sa représentation catholique, si elle peut surprendre, est due, entre autre, à sa mise en parallèle fréquente avec un autre
couple, celui de l'Epoux et de l'Epouse du Cantique des Cantiques, un texte caractérisé par son troublant sensualisme. Notre propos vise à démontrer que la vision catholique du couple Jésus/Marie-Madeleine reprend, en l'altérant, la vision gnostique du même couple. Où Marie-Madeleine était bien la "compagne" du Christ, mais dans un sens
spirituel et mythologique. Le fait que le concept de virginité ait été associé à Marie-Madeleine permet, encore, de mieux comprendre la façon dont l'Eglise a pu remplacer la figure de Marie-Madeleine par une autre figure féminine, inventée de toute pièce dans sa dimension théologique : Marie, mère de Jésus.

Une des hypothèses que nous soutenons est en effet, que pour mieux camoufler le personnage de Marie de Magdala, l'Eglise réutilisa un certain nombre d'images et de textes parlant initialement de Marie de Magdala pour les appliquer à Marie, mère de Jésus.
La tâche était d'autant plus simple que la plupart des auteurs gnostiques
désignaient Madeleine par son seul prénom : Marie. Jean, lui-même, ne déroge pas à la règle en certains passages de son évangile. Ce remplacement d'une Marie par une autre n'est qu'une illustration d'un phénomène de censure beaucoup plus vaste, destiné à plonger Marie-Madeleine dans l'ombre. Un autre a été d'identifier le "disciple que Jésus aimait" du quatrième évangile à Jean, alors que tout laisse penser qu'il s'agit
de Marie-Madeleine. L'interrogation exégétique et universitaire autour de l'identité du mystérieux disciple, une analyse fine de la figure du disciple dans l'Evangile de Jean, l'étude de son iconographie, sont les éléments qui nous permettent d'arriver à cette conclusion.

C'est à travers cette grille que nous abordons enfin le légendaire provençal de la sainte.
Fable forgée de toute pièce au moyen-âge arguent les historiens. Fable réutilisée au moyen-âge, leur répondons-nous, mais élaborée à partir d'un matériel antérieur. Notre point de vue à ce sujet peut se résumer en peu de mots : la Marie-Madeleine qui apparaît dans les récits touchant à sa geste provençale, loin de s'inscrire dans la vision catholique de son personnage, rappelle, par bien des traits,
la Marie-Madeleine des écrits gnostiques
. Ne soulignons ici qu'un point : selon la geste provençale de la sainte, Marie-Madeleine, débarquée à Marseille, se mit à prédiquer et à enseigner aux foules, devenant ainsi l'apôtre de la Provence. Cette vision de la femme ne cadre pas avec la représentation qu'en donne l'Eglise. Le rôle très actif que joue Madeleine dans ces légendes heurta d'ailleurs, on ne s'en étonnera pas, certains ecclésiastiques. Ceux-là expliquèrent que si Marie-Madeleine s'était retirée dans la grotte de la Sainte-Baume, c'était, parce que réalisant brusquement qu'en tant que femme son rôle n'était pas d'enseigner, elle fut prise de honte, et se retira du monde. L'explication pourrait faire sourire, si elle ne traduisait une évidence : c'est que le substrat des légendes provençales, loin d'être orthodoxe, est hérétique. Il y a donc tout lieu de penser que les auteurs médiévaux évoquant la venue de Madeleine en Gaule, tel Raban Maur, ne sacrifiaient pas à un topo littéraire en affirmant s'inspirer de vies anciennes de la sainte. Le supposé silence de 1000 ans que les pourfendeurs du légendaire provençal brandirent contre celui-ci, trouve ainsi une explication toute naturelle. On sait que le premier christianisme alexandrin est mal connu parce qu'il n'était pas orthodoxe. Appliquant ce schéma à la Provence, nous supposons et pensons démontrer, notamment à travers la lecture d'Irénée de Lyon, des conciles gaulois du IVe siècle et de Grégoire de Tours, que si le premier christianisme provençal est méconnu, c'est parce qu'il était gnostique.

Démontrer la possibilité historique de la venue de Marie-Madeleine en Gaule, tel était, au final, le but de notre travail. Y sommes nousarrivés ? Cela ce sera au public de le dire à la parution de notre ouvrage… Un ouvrage qui se conçoit non comme une fin, mais comme un début. Ainsi clôturons-nous notre étude sur une interrogation : doit-on
attribuer au hasard le fait que l'invention provençale des reliques de Marie-Madeleine intervienne quelques années seulement après la chute de Montségur et alors que l'Eglise combat encore l'hérésie cathare, lesquels cathares étaient accusés de blasphémer contre Marie-Madeleine ? Est-ce le même hasard qui pousse les Dominicains, ordre constitué pour lutter contre le catharisme, à prendre possession de la Sainte-Baume ? Si plusieurs spécialistes ont posé la question de savoir si les cathares, accusés par l'Eglise de fabriquer de faux évangiles, avaient eu en leur main d'authentiques écrits gnostiques, les vies provençales de Marie-Madeleine affirment que les saints de Provence ramenèrent d'Orient des écrits. Est-il dès lors permis d'imaginer que certains groupes cathares du midi de la France aient hérité d'un "savoir" apporté là par Marie-Madeleine à la toute fin du premier siècle… Un "savoir" qui nous dirigerait vers une tombe oubliée de tous, et qui attend encore d'être rouverte ?

©Christian Doumergue, 14 avril 2004
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MessageSujet: Re: Marie-Madeleine, La Reine Oubliée   Marie-Madeleine, La Reine Oubliée EmptyDim 27 Juil - 10:58

:merci: douceur,
tes articles donnent a réfléchir hihi

marie madeleine a forcément était mise de coté par l'église !!!!
les hommes avaient le plein pouvoir et nous les femmes ne devions être que leurs humbles servantes !!!!!!!
heureusement les temps ont changés heinnnnnnnnnnnnn mdrrrrr

ce qui a opposé pierre a marie madeleine est je crois simplement de la jalousie de la part de pierre,
qui sans doute ne supportai pas l'amour que se voué marie madeleine et jésus....
je crois qu'on ne saura jamais toute la vérités
tant les hommes ont cachés, détruit les preuves qui aurait pu les mettre en porte a faux.... grrrrrrrrrr





:pour toi: Marie-Madeleine, La Reine Oubliée 568854 :bisous1:
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MessageSujet: Marie-Madeleine   Marie-Madeleine, La Reine Oubliée EmptyDim 27 Juil - 14:01

Je ne vais pas prétendre détenir LA VERITE, mais une chose est sure, c'est que ces derniers temps, se trouvent sur les étalages une nuées d'ouvrages consacrés à Marie-Madeleine. Ne trouvez-vous pas cela surprenant? Pourquoi cet engouement soudain?

Concernant les cathares, Douceur, ce que je peux te dire pour bien connaître le coin, de nombreux sites vouent un culte à Marie-Madeleine, de nombreuses statues la représentent, et de nos jours encore, il y aurait des "sociétés secrètes" tournées vers son culte, cherchant à la fois "la descendance" (pour eux aucun doute, de nombreux tableaux "prouvent" son union à Jésus, mais aussi, la recherche du "trésor" qu'elle aurait emmenée avec elle dans son périple à travers la France, qui n'est autre que les fameuses apocryphes...

Voici un texte, concernant les apocryphes que j'ai trouvé, la plupart, vous vous en doutez, les dénigrent et les discréditent
...

Définition des apocryphes
Le terme apocryphe signifie secret en grec (apokruphos). Il est employé principalement par les gnostiques qui basaient leurs croyances et leurs pratiques sur l’occulte, l’ésotérique, les mystères. Pour eux, la connaissance salvatrice passait par des secrets révélés par des éons, des esprits angéliques, voire des dieux. On trouve au IIe s. par exemple Le Livre Secret de Jean qui explique la mythologie gnostique sous la forme d’une révélation de Jésus ressuscité à l’apôtre Jean.
Les évangiles apocryphes sont des textes qui copient et modifient les Evangiles apostoliques, comme l’Evangile selon Marcion (un croyant semi-gnostique du IIe siècle) par ex., qui modifie l’Evangile selon Luc.
Les évangiles apocryphes ressemblent aussi aux Targums juifs (développement libre du texte biblique) quand ils proviennent de groupes nazaréens comme les Ebionites.
Les Actes apocryphes, loin d’atteindre le degré de précision historique du livre de Luc, étaient des récits épiques et romancés destinés à enthousiasmer le lecteur populaire.
Nombreux textes dans les 7 premiers siècles au sujet de Jésus.
Il existait notamment un recueil de paroles de Jésus appelé Jesu logia (rapporté par Eusèbe de Césarée dans son Histoire Ecclésiastique, III, 39,16 et citant Papias).
Parce que différents groupes philosophiques et religieux se réclamant de Jésus.
Les apocryphes du Nouveau Testament imitent le style du Nouveau Testament et se regroupent sous 4 formes : les Evangiles, les Actes, les Epitres et les Apocalypses.
22 Evangiles apocryphes du IIe (12 en latin et 10 en grec)
15 Actes
10 Epitres
6 Apocalypse
[voir tableau http://users.hrnet.fr/~dupuypas/Apocryphes/Les_Apocryphes_NT_tableau.htm]
Trois thèmes prédominent : 1) histoire de Marie et Joseph 2) enfance de Jésus 3) histoire de Pilate
Les plus connus sont l’Evangile selon Jacques, l’Evangile selon Nicodème (ou Les Actes de Pilate), l’Evangile selon Pierre, et plusieurs Apocalypses.
37 manuscrits et 5 fragments en langue copte (tirés probablement d’originaux grecs) ont été découverts en 1946 à Nag Hammadi (près de Louxor, Egypte
)
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MessageSujet: Re: Marie-Madeleine, La Reine Oubliée   Marie-Madeleine, La Reine Oubliée EmptyDim 27 Juil - 15:34

Coucou Crystal,

...Je ne suis pas certaine que Marie-Madeleine ait rapporté les apocryphes car il est dit qu'ils ont été retrouvé:

"...En 1945, près de Nag Hammadi, en Égypte, 46 documents apocryphes ..."

mais qui sait...

Par contre, oui il semble qu'Elle ait rapporté un trésor mais ce trésor serait ni plus ni moins que les reliques de Jésus...
Cela porte a réflexion mais restons vigilent et utilisons notre discernement comme dirait Paroles de Sagesse ;-)

Regardez ce que j'ai trouvé sur ce sujet :
La présence de la tombe de Jésus en Gaule
confirmée par un reliquaire ?


Alors que je travaillais sur "L'Evangile Interdit",j'ai découvert un élément, qui, pour la première fois, donnait une assise historique à l'idée de la présence du corps de Jésus dans le Sud de la France. Il s'agissait d'un article du Dr Fugairon, paru en Juin 1897, dans L'Initiation. L'auteur y affirmait que, selon sa conviction, Marie-Madeleine, lorsqu'elle vint en Provence, avait ramené avec elle,
le corps de Jésus : "Pour nous, il nous est doux de croire que c'est en Provence que se sont arrêtés les pas de celle qui a si passionnément aimé, que c'est là qu'elle a déposé les restes de celui qui a
véritablement aimé les hommes et qui, le premier, leur a appris le mot de fraternité. "Il est là , dit M. L. Martin, dans quelque retraite profonde, soustrait pour l'éternité à la stupide profanation des hommes. De sorte que le plus généreux des hommes dort son grand sommeil au milieu du plus chevaleresque des peuples et du mieux fait à l'image de son évangile"". Si cet article ne prouve pas que le corps de Jésus repose bien dans le Sud de la France, il atteste, de manière irréfutable, qu'à la fin du XIXe siècle, certaines personnes appartenant au monde de l'occultisme (le Dr Fugairon appartenait à l'Eglise Gnostique de Jules Doisnel) l'ont cru. J'écris "certaines personnes appartenant au monde de l'occultisme", mais il semble que ce fut également le cas au sein même de l'Eglise.

Lorsque je dis cela, je pense à un élément bien précis : un reliquaire actuellement conservé à la Sainte-Baume. J'ai soumis pour la première fois à l'attention du public ce reliquaire lors de ma conférence sur Marie-Madeleine, donnée à Gisors le 12 juin dernier dans le cadre du Second Colloque d'Etudes et de Recherches sur Rennes-le-Château. Je l'évoque dans le tome II, à paraître, de "Marie-Madeleine, la Reine Oubliée". A la demande de Victor Mortis, j'en propose à ses lecteurs un cliché et une présentation…

Marie-Madeleine, La Reine Oubliée ReliquairepPhoto © Christian Doumergue Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Ce reliquaire contient un ossement de Marie-Madeleine. Puisque la question de la datation de cette pièce ne manquera pas d'être posée,
voici ce que l'on peut dire à ce sujet. Lorsqu'au printemps 1793, Barras et ses troupes révolutionnaires vinrent saccager la Sainte-Baume
et Saint-Maximin, des habitants de Saint-Maximin, mus par leur foi et leur courage, parvinrent à sauver du massacre quelques reliques. Une certaine Mme Ricard, épouse de Ricard de Seault, ex député à
l'Assemblée Nationale, arracha ainsi aux profanateurs le tiers inférieur du tibia droit et une mèche de cheveux de la sainte. A l'automne 1794, réfugiée à Bonnieux (Vaucluse) chez les Terris, Mme
Ricard y laisse en dépôt les reliques. Deux générations plus tard, un Terris, petit fils des précédents, est nommé évêque. Dans le but
d'assurer aux reliques possédées par sa famille le culte qui leur revient, il fait réaliser un reliquaire par un orfèvre de Lyon, Armand Caillat. Figurant à l'Exposition Universelle de Paris de 1889, cette
réalisation valut à son auteur le grand prix d'orfèvrerie le 22 juin 1890. C'est ce reliquaire que nous voyons aujourd'hui à la Sainte-Baume. Dans son testament, daté du 16 septembre 1884, Mgr Terris léguait en effet son bien à l'Archevêché de Fréjus, "pour être conservé par ses soins et autant que faire se pourra dans la Grotte même de la
Sainte Baume". L'ensemble fut confié à la Sainte-Baume par le Chanoine Paul Terris selon la volonté de son oncle... (Source : Les Cahiers de
la Sainte-Baume n°10 : Le Guide du Pèlerin à la grotte de sainte Marie-Madeleine, Fraternité Sainte Marie-Madeleine, La Sainte-Baume,
1998, p. 29)

Ces précisions étant faites, venons en à ce que ce reliquaire a de singulier. Sur sa partie basse, est figurée la traversée de la Méditerranée. Marie-Madeleine se tient debout au centre de la barque la conduisant à Marseille, en position d'orante. La barque, conformément à certaines versions de la légende, est guidée par deux anges. Plusieurs compagnons de voyage de Madeleine sont figurés. Un détail retient l'attention : à l'avant de l'embarcation ramenant Marie-Madeleine en Provence, repose un corps momifié. Or, aucune version de la légende n'affirme que les saints ramenèrent un défunt d'Orient. Dès lors, la question de l'identité du mort devient inévitable. Sur lui, se penche une femme voilée, qui a les traits de Marie, mère de Jésus. Le fait qu'aucune légende, là encore, ne fasse allusion à la venue de Marie en Gaule, laisse penser qu'elle n'est là que dans un seul but : identifier le corps du mort.

Cette scène soulève au moins une interrogation : comment expliquer sa présence sur un objet de culte catholique ? Je me contenterai ici d'esquisser une réponse à cette question en rappelant (ce dont je me suis déjà expliqué sur ce site) que le contexte de l'invention des reliques de Marie-Madeleine à Saint-Maximin (l'Eglise livre encore une lutte ardente contre l'hérésie cathare dans le Midi) et la prise de possession des lieux par les Dominicains (ordre créé pour lutter contre
le catharisme), laissent supposer que l'Eglise, sans doute à travers les interrogatoires des Inquisiteurs, et des textes cathares pillés, a eu connaissance d'un "certain secret", dont elle est, dans une certaine mesure, devenue détentrice. Reste à savoir pourquoi, fin XIXe siècle, le secret est soudainement mis à ce point en évidence. Pour répondre à cette nouvelle question, il incombe de savoir si la scène représentée sur le reliquaire a été recopiée ailleurs, ou si elle est due à Mgr Terris. C'est sur ce point que doivent désormais porter nos recherches…


Christian DOUMERGUE


le 7 juillet 2004

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MessageSujet: Re: Marie-Madeleine, La Reine Oubliée   Marie-Madeleine, La Reine Oubliée EmptyDim 27 Juil - 15:45

très intéressant tous ça !!!!

j'avais jamais entendu dire qu'il serait possible que le corps de jésus repose en France !!!!!!

bon ben j'ai hate d'en savoir plus moi

hihi

:bisous1:
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MessageSujet: Marie-Madeleine   Marie-Madeleine, La Reine Oubliée EmptyJeu 7 Aoû - 1:25

J'avias parlé dans un précédent post du livre que j'étais en train de lire, présenté comme un roman...sauf que plus je lisais, plus ça vobrait big en moi, je 'lai terminé cette nuit...ce n'est pas un roman, même si la journaliste qui l'a écrit, est américaine, à la fin elle explique qu'elle a mis 10 ans pour l'écrire, allant réellement sur les sites qu'elles nomment mais aprés 10 ans avant de pouvoir le faire publier...
Elle n'a pas peur des réactions que cela succitera forcément, du moins je l'espère de tout mon coeur...
Les références du livre sont dans mon post précédent, le titre est Marie Madeleine le livre de l'Elue...si vous avez l'occasion lisez le, sincérement tout y est : et tu retrouveras, Douceur, Renne le Chateau, le pays cathare, etc......J'admire le travail de cette femme et qu'elle soit allé jusqu'au bout, quel qu'en soit, dans le futur, le résultat..



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