(Extrait du séminaire "Enseignements premiers du Christ" de Daniel Meurois - Québec 2004)
Jésus et Marie-Madeleine
Pour moi, il est évident qu'il y a eu une relation d'intimité toute particulière entre Jésus et Marie-Madeleine. Elle n'a pas été simplement une disciple parmi d'autres, il y avait bien une relation affective, mais je ne crois pas qu'il y ait eu de relation de couple telle que nous l'entendons. C'était une relation de maître à disciple mais à un niveau extrêmement intime.
Personnellement, j'ai la conviction que Jésus avait appris le Tantrisme et il m'a même été dit qu'il avait été initié à cette pratique dans l'Himalaya, par le Maître Babaji en personne, un des plus grands Avatars que la Terre ait jamais porté.
Nous avions eu un certain nombre de discussions intimes avec le Maître Jésus à ce propos et il nous avait confié que, lors de son voyage dans l'Himalaya, notamment au Laddak, il avait appris la discipline tantrique, c'est-à-dire la maîtrise de la kundalini par des pratiques de souffle qui mettent en mouvement la base de la colonne vertébrale par l'énergie sexuelle.
Aujourd'hui, lorsqu'on parle d'énergie sexuelle ou lorsqu'on parle de tantrisme et de Kundalini, on le fait souvent de manière triviale et de façon un peu goguenarde, ceci parce que nous avons, au fil des siècles et des millénaires, sali cette notion de sexualité. Mais dans la véritable pratique tantrique, il y a un aspect fondamentalement sacré dans le fait de chercher, par une certaine pratique sexuelle, l'élévation de la Kundalini pour arriver à une ouverture de conscience maximale.
Et le fait est que le Maître Jésus était un maître tantrique, il pratiquait cette discipline car pour lui, il n'y avait pas de tabous. Simplement, il savait qu'il ne pouvait en parler qu'à un groupe restreint de personnes et je suis même persuadé - bien que je n'en ai pas eu la preuve - qu'il y a eu entre Marie-Madeleine et lui une relation de type tantrique.
Cela veut dire une relation d'amour aussi, parce que si l'acte sexuel est pratiqué dans le tantrisme, ce n'est pas non plus un acte qui se réduit à quelque chose de mécanique, ou une simple maîtrise du souffle, etc... C'est un acte qui parle d'amour évidemment, il faut qu'il y ait une grande affinité d'esprit et d'âme entre les deux partenaires, mais cela ne sous-entend pas une relation amoureuse sur le plan humain. C'est-à-dire que l'un et l'autre étaient à la fois très proches, très complices et, en même temps, détachés.
Ils avaient donc une relation extrêmement intime mais personne ne s'en étonnait à l'époque ; qu'ils aient eu une relation très privée était quelque chose qui était admis, ça ne choquait absolument personne. On savait très bien qu'ils se voyaient seul à seul, d'une façon privée...
- Est-ce que Jésus a eu des enfants ?
- Personnellement, je n'ai rien vu en ce sens et s'il en a eu, cela a été bien caché, ou alors, il en a peut-être eu pendant la seconde partie de sa vie dans laquelle je ne l'ai plus cotoyé personnellement puisque j'étais parti avec d'autres en Gaule.
Et puis, pourquoi pas ? S'il a eu des enfants, cela ne me dérange absolument pas.
Ce qui est certain, c'est que Marie-Madeleine a eu un fils avec Saul de Tarse, qui s'appelait Marc, mieux connu sous le nom de Marc le Mineur. C'est ce jeune homme, dans les évangiles, que l'on voit partir dans l'ombre en ne sachant pas trop qui il est, dans la scène de l'arrestation du Christ sur le Mont des Oliviers.
Marc le Mineur a fait partie des premiers disciples du Christ qui ont traversé la Méditérranée pour venir en Gaule et qui ont commencé à parler de l'enseignement du Maître Jésus. Il a changé son nom - qui était un nom romain - contre celui de Trophime, devenu Saint Trophime, qui a donné plus tard le nom de Saint-Tropez, dans le sud de la France. D'ailleurs, on retrouve dans une vieille crypte qui se trouve à Marseille un tombeau qui est sensé être celui de Saint Trophime, le fils de Marie-Madeleine. Et toute la tradition des rois de France et des rois Mérovingiens vient de la descendance de ce Saint Trophyme qui, étant de la famille de Jésus par le fait que sa mère était cousine de Jésus, a été chargé de véhiculer la notion de royauté de sang divin. Lorsque les rois de France se réclamaient de sang divin, c'est parce qu'ils estimaient être les descendants au niveau sanguin des rois Mérovingiens, lesquels venaient de Saint-Trophime, fils de Marie-Madeleine, cousine de Jésus. On peut voir ici tout l'itinéraire que cela a pris.
(Note de Régis : selon certains, Daniel se trompe à propos de l'origine de St Tropez, qui viendrait plutôt de Torpes, un intendant de Néron... mais bon, allez savoir...)
-Est-ce que Jésus et Marie-Madeleine ont pu se revoir après la Résurrection ?
- Sur le plan physique, non, les liens ont été coupés puisque Marie-Madeleine est partie en Gaule et Jésus est resté en Palestine sur le Mont Krmel. Sauf qu'au niveau où ils en étaient, ils ont pu avoir des contacts sur les plans subtils, des contacts très faciles et très fréquents. Quand on en arrive à ce niveau-là, la matière ne représente plus un obstacle car elle complètement sublimée, et on peut se rendre et se matérialiser auprès de quelqu'un, un peu comme l'a fait le Padre Pio qui se rendait de cette façon-là, par bilocation, au chevet de certains malades.
Lorsque la conscience est à un niveau christique, je dirais que c'est un jeu d'enfant, parce que la distance n'existe pas ; ce qui est à des millions, voire à des milliard kilomètres d'ici, c'est comme si c'était là, et c'est là que l'on rejoint les lois de la physique quantique. La notion de distance tout comme la notion de temps est illusion, une illusion obligatoire pour que nous puissions faire un cheminement, mais tout se résume à un point, et ce point-là, c'est la Conscience Divine.
- Mais lorsque la personne apparaît à une autre personne, est-ce juste une vision ?
- Non, ce ne sont pas des visions. C'est véritablement une densification de la matière éthérique qui finit par donner naissance à de la matière physique.
Mais je voudrais revenir sur Jésus et Marie-Madeleine pour dire que, effectivement, ils avaient une relation très intime et, donc, que cela ne choquait vraiment personne. Il n'y avait aucune notion de possessivité dans leur relation ; la preuve est que lorsque la tâche de Jésus sur le plan public a été terminée, ils sont parti chacun de leur côté, dans la direction que leur assignait leur destin.
Dans le texte de l'évangile de Marie-Madeleine, celle-ci est appelée La bien-aimée.
Il faut savoir que c'est un texte qui date de la fin du premier siècle, environ vers 90 après Jésus-Christ, et qui a été rédigé par des personnes qui avaient reçu les témoignages des premiers disciples, et ces gens-là étaient bien conscients qu'il y avait eu, entre autres, une relation très privilégiée entre Jésus et Marie-Madeleine, et là encore, ce n'était pas choquant pour eux, de la même façon qu'aujourd'hui, au Tibet, ça ne serait pas choquant de savoir qu'un lama a une compagne. Dans certaines grandes écoles du Bouddhisme tibétain, certains lamas ont une compagne et c'est tout à fait normal, on ne voit même pas comment il pourrait en être autrement.
C'est nous qui, au fil des siècles, avons abaissé la fonction du corps, nous avons absolument tout changé pour des questions de domination sur le plan du quotidien. Plus on culpabilisait l'individu, plus on était certain de mettre le grappin dessus... et, plus on faisait taire les femmes qui ont une forme d'initiation, plus on pouvait dominer le monde et la société.