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 Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II...

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Lancelot de Fohet
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Lancelot de Fohet


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Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II... Empty
MessageSujet: Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II...   Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II... EmptyVen 1 Juil - 10:27

Le mystère du trésor de Jacques II...

Extrait de la conférence du 20/9/2002 de Daniel Biget

Voici la curieuse histoire devenue légendaire et cependant bien réelle des fouilles mystérieuses de Triel. Tout ce qui est raconté ici est authentifié.

Au début des années 1980, Daniel Biget et Georges Beaujard ont effectué quelques recherches sur cette affaire, pour en parler dans le livre "Triel, son histoire, ses légendes".
Quand en 1990, la commission du patrimoine de St Germain en Laye s'est proposé de donner forme au projet de M. Edward Corp, historien anglais afin de préparer l'exposition sur Jacques II Stuart et les Jacobites à St Germain, bien des propositions sur ce thème furent présentées aux membres de la commission.

En marge des sujets traités, il y avait l'énigme du trésor de Jacques II Stuart, et sa légende toujours vivante à Triel.

Une des responsables de cette commission, Madame Perret, m'ayant contacté à ce sujet, nous avons entrepris des recherches poussées afin d'avoir des preuves tangibles de leur origine. Certes, cela ne paraissait pas très sérieux, mais après la lecture du rapport de M. Fourdrignier, paru en 1891 à la Commission des Antiquités et des Arts de Seine et Oise et d'un excellent article de M. Poncelet paru dans le «Monde Souterrain » en 1957, ce récit est apparu comme un clin d'œil à l'histoire.

De ce fait, j'ai eu très envie de poursuivre mes premières recherches et d’ apporter ce qui manque à une légende de tradition orale, c’est à dire des preuves tangibles de son origine.

C'est par la consultation de l'état civil, pour donner une identité à ces personnages que portèrent nos premières démarches.
Elles n'obtinrent pas toutes le succès attendu. Les archives de Paris ayant disparu le 24 Mai 1871 dans les incendies de l'Hôtel de Ville et du Palais de Justice, il n'existe plus de registres originaux d'état civil avant 1860.

C'est aux archives nationales et dans celles de Maître Hubert notaire à Triel, que furent retrouvés certains actes notariés (plus de 100 ans écoulés, permettent l'accès aux archives, ainsi qu'à l'état civil). Tous ces documents permirent de retracer une partie de cette histoire sans concession au romanesque, qui ne manquera pas par ailleurs.

Tout commence lorsque, en 1845 à Triel, une femme jeune encore, d'allure distinguée, vêtue avec recherche, descend de la diligence venant de Rouen et demande son chemin aux habitants qui l'observent avec curiosité. Elle s'exprime en Français avec un accent anglais prononcé.
Les habitants de Triel sont fort intrigués des allées et venues de cette inconnue dans leur paisible village. Triel s'étire le long des berges verdoyantes de la Seine. A l'époque, il ne s'y passe guère d'événements. Le château est détruit après la révolution et Triel n'est seulement qu'un charmant village : quelques grosses maisons, la rue principale qui traverse la ville, quelques rues et ruelles perpendiculaires qui descendent vers la Seine. Une magnifique église du 13e et 14e siècle domine la rue principale.

La personne nouvellement venue cherche à acquérir une propriété dans le village, mais pas n'importe laquelle. Elle sait précisément ce qu'elle cherche, à un emplacement déterminé. En 1845, d'après les actes notariés, elle fait l'acquisition d'une maison. Entre 1848 et 1860, elle en acquiert en totalité 7 et un jardin fruitier formant un quadrilatère. La maison principale sur 2 étages et le grenier faisaient partie ainsi que les autres maisons d'un ancien couvent, Hôpital des sœurs de la charité. Elle paie chaque acquisition en billets de banque « comptés et délivrés à la vue du notaire et des témoins soussignés ». Elle signe ses acquisitions du nom d’Alexandra Elisabeth MATHIEU DEVILLE née, sur certains actes, à Paris, sur d’autres, à la BUISSERATE dans l’Isère.

Après recherches, rien n’a pu être établi de réel. L’ensemble des propriétés est délimité par la rue Paul Doumer, la rue de Seine, le chemin de halage et la rue Cadot, soit environ 2000 m². De sa vie privée durant son séjour à Triel, nous savons peu de chose. C'est par les bordereaux de recensement, conservés aux archives départementales que nous apprenons qu'elle se dit veuve, habite avec sa fille Juliette née en 1831 à Paris. Vivent avec elles 2 domestiques. On prétend que jadis, des souterrains reliaient le monastère au château de Triel appartenant alors à la famille FITZ-JAMES, descendant de Jacques II. Madame Deville ne faisait pas mystère de la raison de ses achats de propriétés. Elle disait détenir une partie d’un plan ancien.

Dès 1848, commençaient les fouilles qui devaient durer plus de 50 ans.
Ouvrons une parenthèse pour éclairer cette histoire.
On a prétendu que, pour soutenir Jacques II dans son exil, une souscription d’enthousiasme aurait été organisée par les gentilshommes du royaume qui auraient donné leur vaisselle en or et les femmes leurs joyaux. Le tout fut transformé en lingots et aurait été transportés par bateaux vers St Germain en Laye. On prétend également que la couronne de Charles II roi d’Angleterre et frère de Jacques II et son épée ainsi qu’un certain nombre de joyaux qui manquent encore à l’inventaire du trésor royal, auraient été acheminés vers St Germain (archives de la famille de la Bastie).

D’après le récit de la fuite de la Reine, dans le Mercure Galant, nous savons seulement que Lauzun portait la cassette de pierreries de la Reine. Par contre, en ce qui concerne la souscription d’enthousiasme, aucun document ne permet, à ce jour, d’affirmer cette hypothèse. Jacques II, avant sa mort, avait déposé ses mémoires au collège des Ecossais de France que dirigeait alors le Père Inèse, son ancien secrétaire et aumônier de la Reine.

A la Révolution, on fit passer ces manuscrits à St Omer d’où ils devaient être envoyés en Angleterre. Ils furent confiés, en attendant à un Français, ami de Mr STAPLETON, principal du Collège des Jésuites de St Omer. Mais le dépositaire fut mis en prison. Sa femme, effrayée d’un tel dépôt, le brûla. Mais il existait une copie qui faisait une sorte de biographie de Jacques II de sa naissance à sa mort. La copie demeura entre les mains des héritiers de Jacques II puis passa dans les mains de l’Abbé WATERS procureur général des Bénédictins anglais.

Une partie des papiers de Jacques II fut offerte au régent d’Angleterre en 1816 par Monseigneur Tassoni administrateur des biens de feu le Cardinal d’York. L’autre partie, achetée à l’Abbé WATERS fut déposée en 1805 entre les mains de Mr BERTRAM, consul d’Angleterre.

En 1808, un Brick anglais vint les chercher mais ne put accoster en raison de l’état de guerre et ce ne fut que quelques années plus tard qu’on put les embarquer à Livourne d’où ils partèrent pour Tunis, puis à Malte et arrivèrent enfin à londres.

En 1810, ces archives furent placées dans la bibliothèque privée du Prince de Galle. Un jour, Lord PALMERSTON , en examinant les papiers de Jacques II aurait été très intrigué et intéressé par un inventaire du trésor royal et par un dessin donnant description d’une propriété à TRIEL, où un enfouissement aurait eu lieu. Le plan ajoutait que l’on trouverait trois dépôts et les dernières indications pour y parvenir sans trop de difficultés. (archives de la Famille de la Bastie)

Madame DEVILLE était-elle la mandataire de lord PALMERSTON ? Nous l’ignorons. Sa mystérieuse identité, nous le verrons plus loin, nous réservera bien des surprises. Mais revenons sur le site des fouilles.

Entreprises pendant plus de trente ans dans un premier temps, elles ébranlèrent les médiocres constructions de Madame DEVILLE.
Elle les fit abattre et on procéda à l’ouverture d’une galerie de 1,30m de large sur 1,8Om de hauteur. L’accès était donné par un puits situé à l’intérieur du jardin. La galerie traversait un terrain tantôt vierge, tantôt composé de terres rapportées. La profondeur de la galerie était de 5 à 6m. Plus tard les successeurs rencontreront bien des difficultés, car au cours de ces premières fouilles on rebouchait au fur et à mesure la galerie, ne sachant que faire de tous ces gravats. On rencontra de l’eau, il fallut faire des épuisements.

En 185O, les habitants observent que, curieusement, les ouvriers de Madame DEVILLE sont habillés comme des moines d’une robe de bure et travaillent capuchons rabattus, observant la règle du silence. Ces moines appartenaient-ils à l’ordre des Bénédictins anglais du Faubourg St Jacques à Paris ? Nous l’ignorons. Jacques II entretenait avec ceux-ci de bonnes relations car après sa mort, son corps y fut déposé. Toutefois, nos chercheurs de trésor vivaient en retrait des habitants de TRIEL, ravitaillés par une servante. Les années passaient.
Les Triellois racontaient que Madame DEVILLE était fort riche, qu’elle recevait des subsides de la cour d’Angleterre, qu’elle fréquentait des gens importants tel Lord PALMERSTON (1784-1865), qui fut ministre des Affaires étrangères de 1830 à1841, le Duc de la ROCHEFOUCAULD-DOUDEAUVILLE et qu’elle était reçue aux TUILERIES à PARIS.

Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’observer qu’elle fit aussi de nombreux emprunts qui contribuèrent vraisemblablement au paiement des propriétés de TRIEL : en 1856, une somme de 28 000 francs, En 1860, 27 000 francs sommes importantes à l’époque, prêts passés devant notaire à PARIS et consentis par un certain abbé HOUDARD, aumônier des Hospices de la Charité de Paris. Ces 55 000 francs dépassent largement la totalité du prix des maisons qui s’élève, d’après les actes notariés, à 35 000 francs environ. Mais les fouilles engloutissent des sommes considérables et il faut entretenir la main d’œuvre.
Cependant, dès août 1854 , Madame DEVILLE se trouve dans une situation inconfortable. Elle demande conseil à un autre membre de l’Eglise, l’Abbé MATHIEU, aumônier de l’Hôpital de la Rochefoucauld à Paris. La réponse par lettre, conservée par les descendants des héritiers de Mme DEVILLE, bien que mystérieuse, nous éclaire sur sa personnalité. Elle semble désemparée, à bout de ressources financières, en proie au doute sur ce qu’elle appelle « sa mission et son destin ».
Elle laisse entendre qu ‘elle est guidée par une personne qu’elle ne nomme pas et qui, se prétendant inspirée par Dieu, a entrepris une œuvre de réhabilitation concernant l’identité de Mme DEVILLE. Elle l’aide par des moyens plus ou moins occultes dans sa recherche du trésor. Mais revenons à la maison du Trésor.
En 1881 pour continuer les fouilles Mme Deville empruntera une somme de 5.000 frs à Mr Dezoteux de Maisons-Laffitte.

En Février 1885, Mme DEVILLE a 78 ans. Presque ruinée, menacée de saisie judiciaire, elle est toujours persuadée de vivre sur un trésor. Ses maisons ébranlées, le jardin retourné de part en part, elle trouve encore une solution : elle loue sa propriété à Anna BLACKWELL, locataire peu banale.
Sur un bordereau de recensement, elle se dit femme de lettres et anglaise de naissance. Nous découvrons à la Bibliothèque Nationale un fascicule édité chez Bardin à St Germain qui a obtenu une médaille d'or en I877 en Angleterre. Son titre est assez révélateur "De l'effet probable du progrès des idées spirites sur la marche sociale de l'avenir" puis, au Cabinet des estampes, un portrait et un article paru dans un journal anglais.
Cette curieuse femme à la personnalité ambigue est pourtant la soeur de deux femmes médecin dont l'une fut une pionnière très estimée de la gynécologie en Angleterre.

Dans le bail de location d'Anna BLACKWELL consenti par Mme DEVILLE, celle-ci ne paraît pas complètement désintéressée. Si elle consent à loger Mme DEVILLE et sa fille dans une des petites maisons, elle revendique par contre sans partage le trésor en cas de découverte. Encore une qui fouillera.
Le bail est de février 1885 mais dès le mois de mai la situation se détériore rapidement. Mme DEVILLE acculée à la ruine et toujours menacée de saisie, demande un dernier prêt à Monsieur Alfred Royer DE LA BASTIE, lui cède son mobilier en garantie, ainsi qu'une promesse de vente avec une clause en cas de découverte du trésor : un partage après remboursement de ses dettes. Une part doit revenir à Mr le Comte de LAPEYROUSE-BONFILS à qui cette affaire avait été offerte et qui l'a cédée moyennant intérêt, puis I/5e de la valeur à partager entre Edmond, Juliette et Emmanuel DEVILLE, I/6e à employer pour la construction d'une église en Angleterre.

Le 5 mai I885, elle vend maisons et jardin pour la somme de 200.000 frs à Monsieur DE LA BASTIE. Malgré son âge c'est encore une rude femme d'affaires. Elle obtient également la jouissance d'une de ses petites maisons sans loyer pour une durée de trois ans. Monsieur DE LA BASTIE prendra un associé : Monsieur de VALENCE DE MINARDIERE qui apportera une aide financière et recevra à son tour le mobilier de Mme Deville en garantie.
Le 29 janvier 1886 Madame DEVILLE meurt, âgée de 79 ans, faisant de Monsieur DE LA BASTIE son légataire universel, à charge pour celui-ci du règlement de ses dettes.

Mr DE LA BASTIE et Mr de VALENCE DE MINARDIERE après bien des démêlés judiciaires accèderont à l'entière propriété de la maison du trésor, rembourseront les dettes de Mme DEVILLE et attaqueront de nouvelles fouilles, plus profondes que les premières, avec des moyens plus modernes, sous les anciennes galeries à 10 m de profondeur.
Equipés d'une pompe à vapeur, ils épuiseront l'eau à raison de 120.000 l/heure. Ils emploieront des mines pour creuser les galeries et ébranleront définitivement les maisons voisines.

Aux moines succéderont des ouvriers bretons. Ils iront plus loin que les limites de la propriété, traverseront la route nationale en direction de l'église. On imagine l'émoi des habitants de Triel. Les maisons ébranlées devront être détruites. (actes de Conseil Municipal des 17 et 29 oct. 1909)
C’est au cours de ces fouilles que le bruit se répandit de la découverte d’un squelette de femme munie d'un anneau d'or, d'une statuette de la vierge en or massif de 30 ou 40 cm de haut du XVe ou XVIe siècle, de pièces de monnaie anglaises en or de la même époque. On ne sait pas où passèrent ces trouvailles précieuses.

En 1886, les journaux eux mêmes s'emparèrent de l'affaire : le « Seine et Oise » illustré en 1892, « le Petit Mantais » et « le journal du Siècle », puis « le Monde Illustré » avec un article romancé de G.Lenôtre, académicien.

En 1895 parut un article signé Labadie Lagrave dans le Figaro. C'est par une lettre de Monsieur DE LA BASTIE à sa soeur en Janvier 1889, conservée par les descendants, que nous avons un aperçu exact de l'atmosphère qui régnait sur les lieux : "Je pars ce soir avec Mathilde (sa femme) passer quelques jours à Paris, pour nos affaires et beaucoup aussi pour nous sortir de l'affreux taudis malsain où nous vivons depuis si longtemps, occupés à pousser l'espoir devant nos pioches à 10 m sous terre à travers les roches et les eaux qui nous noient. En ce moment nous faisons des galeries au dessous du niveau de la Seine et des courants d'eau de source que nous rencontrons, une pompe à vapeur nous en débarrasse en ne chômant pas. Dès qu'il y a une réparation ou pendant la nuit l'eau envahit et recouvre tout, c'est du propre! Et puis ça mène à quoi, voilà ce que depuis longtemps je me demande, les probabilités restent toujours les mêmes... et plus loin.... La cataleptique qui nous dirige tantôt d'un côté, tantôt de l'autre nous dit des choses curieuses et étonnantes que nous ne pouvons vérifier et nous faisons souvent fausse route ce qui nous oblige souvent à des détours peu faciles, ayant 10 m de remblais, terres mouvantes et roches suspendues sur nos têtes. Je n'ai plus la même confiance, mais c'est une de ces entreprises où il faut aller jusqu'au bout.... et plus loin, la maison est absolument hantée, les souterrains aussi, notre plus vaillant ouvrier n'ose plus y remettre les pieds, Mathilde a perdu le sommeil, les filles sursautent au moindre bruit, on en entend toute la nuit, dans les chambres, les escaliers, les salons, contre les fenêtres et dans les souterrains. Ma voyante prétend que c'est l'âme de Madame Deville, et plus loin..... rien dans cette histoire n'est ordinaire, le prieur de Notre-Dame des Neiges et le père d'Alissac vont en étoles dans les souterrains, bénir, exorciser, objurer, répandre de l'eau bénite, planter des médailles de Saint Benoit."

La vie de la famille DE LA BASTIE n'est certes pas de tout repos. Ces fouilles dureront jusqu'à leur mort, Monsieur DE LA BASTIE et Monsieur de VALENCE DE MINARDIERE décédent tous deux en 190I.

Par les actes notariés, nous savons que les descendants héritiers renoncèrent à la succession et que la maison du trésor fut mise en vente.
Les actes de vente depuis portent une clause particulière : " Dans le cas de découverte dans l'immeuble vendu, d'objets ayant un caractère de trésor, tels que bijoux, monnaies ou couronne, la valeur des dits objets serait partagée par le notaire entre vendeurs et acquéreurs".


J'ai soigneusement étudié tous les déplacements de Jacques II signalés par la Gazette de France qui relate les moindres déplacements de la cour. Aucune visite officielle à Triel.
Jacques II est-il allé au château de Triel, au couvent, au monastère en simple particulier ?
Rien ne le signale, mais ce n'est pas impossible. Un historien a prétendu que Jacques II recevait dans l'ancien couvent ses aventures galantes. Jacques II ne le contredira pas.

En conclusion : Il serait surprenant que le Roi Jacques II Stuart conscient de sa mort prochaine et qui, dans ces derniers instants a demandé au Roi de France Louis XIV La reconnaissance de Jacques III son fils, n'ait pas songé a confier à son épouse ou à son confesseur le lieu où des biens royaux auraient été enfouis, pour soutenir matériellement le rétablissement de son fils sur le trône.
L'hypothétique trésor fera rêver encore longtemps les Triellois.

Le propriétaire de l'illustre maison qui m'avait cordialement reçu, ne se plaignait pas d'éventuels fantômes. Par contre, il se souvenait parfaitement du récit de ses grands-parents et parents qui habitèrent la maison voisine et qui avaient en mémoire les évènements survenus au cours des travaux : le bruit des explosions des mines pour creuser les galeries, celui de la pompe qui fonctionnait jour et nuit ainsi que la découverte des tombes des moines décédés pendant les travaux des fouilles, de même que des protestations des voisins importunés et dont les plaintes n’aboutissaient pas.

Si la sépulture de Madame Mathieu DEVILLE n'existe plus depuis quelques décennies, en revanche, celle de sa fille Juliette, décédée en 1904, existe toujours au cimetière de TRIEL.

Quel trésor fut cherché pendant plus de cinquante ans ?

Nous l’ignorons encore, pour longtemps, je crois.
Quant à la véritable identité et à l’origine de madame DEVILLE, nos investigations se sont heurtées à des murs infranchissables ou à des suppositions plus ou moins fantastiques ou hasardeuses…mais ceci est une autre histoire que je vais tenter de vous expliquer.

Les preuves authentiques de sa naissance sont absentes. Elles pourraient être considérées comme suspectes ou dangereuses car, stupéfaction, Madame DEVILLE, la révélation est certes inattendue, pourrait être la fille de la Reine Caroline Amélie, femme de GEORGES IV.
Il fallait le prouver, car elle vivait retirée, ne voyant que ses amis, la plupart haut placés et au courant de sa naissance. La noblesse anglaise en parle à voix basse dans les salons. A PARIS, un ami de Madame DEVILLE, le Duc de la ROCHEFOUCAULD-DOUDAUVILLE, ambassadeur d’Angleterre entre 1873 et 1874, l’aurait confié à ses proches.

Avant d’étudier la naissance de Mme DEVILLE, je me suis penché sur la vie de la Reine CAROLINE-AMELIE née de BRUNSWICK en 1768. Son mari, GEORGES IV, régent de 1811 à 1820, passait pour être grossier et corrompu par une jeunesse orageuse. C’est pour éteindre ses dettes qu’il consentit à épouser Caroline de BRUNSWICK, sa riche cousine.
Il se sépara de sa femme peu après son mariage. La reine se retira à BLACK-HEATH avec sa fille légitime Charlotte Augusta née en 1796. Elle fut accusée d’adultère et exclue de la Cour. Elle se mit à voyager sur le Continent où elle mena une vie désordonnée. Georges IV institua une commission d’enquête sur la vie de la Reine.

Quand il devint ROI en 1820, suite au décès de son père, l’enquête était terminée mais il refusa de reconnaître Caroline pour Reine. Celle-ci revint en Angleterre où le ministère déposa au Parlement une demande de divorce. C’est alors que se déroula un procès scandaleux qui donna gain de cause à la Reine. Quand elle voulut se faire couronner avec le Roi, le peuple n’était plus avec elle.
Elle mourut peu après ce dernier affront en 1821.

Je suis parti ensuite sur d’autres données. J’ai vainement espéré que la mairie de St Martin-le-Vinoux dont dépend la commune de BUISSERATE dans l’Isère et à qui j’avais demandé l’acte de naisance de Mme DEVILLE née éventuellement MATHIEU, me donnerait un démenti concernant la prétendue identité royale, mais sur une décennie, aucune trace de cette naissance.
J’ai fait les mêmes recherches aux Archives de Paris, mais sans succès en raison de leur disparition avant 1860. Le fait de ne rien trouver n’est pas une preuve certaine. Dans les actes de recensement, elle a toujours prétendu être originaire de Paris. Sur son acte de décès, elle est déclarée née de parents inconnus. Aurait-elle effectivement été abandonnée à la naissance, élevée dans une province lointaine à l’abri du scandale ? Ce n’est pas impossible.
Par contre, dans un répertoire des abandons de l’assistance publique, dans, apparaît, en avril 1807 ? le nom de louise DEVILLE. Aucun dossier n’existe sur l’enfant. Le mystère de cette naissance semble inviolable. Sur l'acte de décès de Juliette DEVILLE (fille de Mme DEVILLE) un témoin de la défunte se dit son frère et porte le nom d'Edmond DEVILLE bien que sur l'acte de décès de Mme DEVILLE Edmond et Emmanuel DEVILLE se déclarent tous deux amis de la défunte.
Cette anomalie saute aux yeux. L'état civil aux archives de Paris, nous permet de rétablir la parenté dissimulée de ces trois personnes nées à Paris.
Ils sont les enfants de Mme Louise DEVILLE d'après leurs actes de naissance. C'est la même sage-femme qui a présidé à la venue au monde de ces trois enfants, c'est elle aussi qui les présente en Mairie déclarant la mère Louise DEVILLE native de La BUISSERATE dans l’Isère. Seul l'acte de Baptême d'Edmond sur les registre de N.D. à Paris fait mention du père Jules DEVILLE.
L'ainé est Emmanuel, Camille, Jules, Louis né en I828, Juliette, Angéline, louise Augusta née en 183I, Edmond, Jules, Camille né en I834. Or dans tous les actes notariés Mme DEVILLE se dit célibataire, sans enfant.
A la réflexion nous pouvons penser que cette dissimulation a pour but de faciliter sur le plan juridique emprunts et hypothèques sans impliquer ses enfants dans l'imbroglio inextricable ou elle se débat au fil des ans.
Pourtant, c'est par le deuxième testament découvert par les tables de successions et absent aux archives départementales, testament confirmant le premier passé quelques temps auparavant que nous voyons apparaître le nom de son fils Edmond, institué son légataire universel. Nous verrons également qu'à la fin de sa vie complètement ruinée, elle demandera une part de l'éventuel trésor en cas de découverte pour chacun de ses enfants.

En ce qui concerne le trésor : Monsieur Corp très intrigué par la légende de Triel à fait de son côté quelques recherches. Un manuscrit du Fonds Stuart à la B.N. fait état d'une lettre en Anglais de Maurice MORAY, Duc de Mar en 1718 que je vous cite : "Je suis souvent allé à St Germain, ils parlent aussi qu'ils ont trouvé des trésors cachés, mais je n'en sais pas plus".
Toutefois la Tour de Londres nous a fait savoir que la St Edouard Couronne utilisée pour Charles II et l'épée de 1660 figurent toutes les deux sur l'inventaire du trésor royal.
Je vous cite une partie de la lettre pour ne pas déformer la réponse : "Quand James II vécut dans la région en I689, il n'y a pas d'évidence qu'il ait emporté la couronne avec lui, c'est contraire à la réalité, Il prit le saphir des Stuarts qui fut retourné après la mort du Cardinal d'York en I807. Il fut incorporé dans la liste royale et destiné à la Reine Victoria en I837.".

Quel trésor fut cherché pendant plus de cinquante ans à Triel, nous l'ignorons?
Des historiens évoquent des biens enfouis pendant la révolution. Quant à l'identité de Madame MATHIEU-DEVILLE, l'état civil en France, à l'époque moins rigoureux qu'au vingtième siècle, rend les investigations difficiles.
En anecdote, je peux vous signaler qu'en 1991, un "chercheur de trésor officiel", c'est son appellation, a contacté le propriétaire de la "maison du trésor" ainsi que la mairie. Il se proposait d'effectuer des recherches, certain, selon lui, de trouver le trésor évalué par lui à 50 millions de 1690. Il demandait 60 millions de Francs, plus 50% du montant du trésor et un manoir en Bretagne dans un endroit désigné par lui.

Un grand merci à Mme PERRET qui fut ma complice lors de nos recherches.
Nous devons aussi rendre hommage aux descendants de la famille de LA BASTIE qui nous ont ouvert leurs archives privées.

Daniel Biget , septembre 2002

DOCUMENTS CONSULTES

• Communication de Monsieur Edouard Fourdrignier faite le 22 octobre à la Commission des Antiquités et des Arts de Seine et Oise 1891. (ARCH Dépt Versailles ref : 545)
• Extrait du Monde souterrain N° 103 Octobre 1957
• "Les Trésors de Jacques II" par Maurice Poncelet (Arch Dépt Versailles ref : Br 2938)
• Archives Ministère des Affaires étrangères : Fonds Stuarts correspondances politiques.
• Bibliothèque Nationale Paris Departement des Imprimés : A.Blackwell , ref:8°R pièce 611-640)
• Anna Blackwell 1877, Essai couronné par l'association Britannique des Spiritualistes médaille d'or. Imprimerie Bardin à St Germain, 23 pages.
• "De l'effet probable du progrès des idées spirites sur la marche sociale de l'avenir."
• Au département Estampes : Portrait dans article anglais.ref.Ne 63 fol col Laruelle T 48
• microfilme DO.I4864
au départ, périodique Extrait du journal Le figaro Samedi 23 Novembre I895 pages 187 microfilm réf : D.13- I33.
• Le siècle ref Fol Lc 2 I4I8 A.
• Seine et Oise Illustré ref: Jo 927 N°32 8 aout I886
• Le petit Mantais 4 Nov 189I ref: Jo 87769
• Le petit Mantais I2 Mars I892 ref:
• Le Monde illustré ref:Fol Lc 2 2943
• A.R. Fol Jo 2769 (1877-1895)
• Arch. Dépt. Versailles. Jacques II Stuart et l'enigme de Triel ref: 3558 br. ref 8384.
• Arch de Maitre Hubert Triel - Actes de Vente des proprietes
• ARCH. Nat. Obligation Deville/Houdard Arch,Mc/et/V
• Arch Nat.Paris Bail.A.Blackwell/Deville M° Deslandes I4 Fev I885 ref: L III/1213
• Arch de Paris; Etat civil : actes de naissance des enfants Deville. Repertoire assistance publique : enfants assistés ref: 1496 repertoire 482
• Arch Nat. Vente du Mobilier Deville à Triel M° Guérin Mc/Et/XLVI I248.
Promesse de vente I3 Mai I885 A Mr de la Bastie M° Guérin
• Arch dépt.Versailles : Bordereaux de recensement Triel I66I, I666, I672, 1678, 168I Ref: 9 M 932 - 2 et 9 M 932- 3 Poissy-Triel
Listes électorales ref: 2 M 2/250 années 1848, I909, 19I4.. Triel
• Arch dépt. Versailles : Tables des testaments Poissy Q 49/70
enregistrement testament Mme Deville du 25 Février I865
Table des successions et absences PO)/49/63 No 263 Legataire Universel Mr de la Bastie.
Mutation par décès PO/49/37
• Maitre Hubert à Triel 2e testament de Mme Deville à son fils Edmond 25 Février 1865.
• Mairie de Triel : Actes de décès de Mme Deville de Juliette Deville, de Emmanuel Deville.
Actes du Conseil Municipal du 17 et 29 Octobre 1909.
Plan de l'ancien Cimetière de Triel Sepulture Mme Deville et Juliette Deville
• Bibliothèque Nat. Est. Portraits de Caroline Amelie princesse de Galles Ref: N2 et du Roi Georges IV ref N'2
Photocopies Caroline Amelie et Bergami microfilm
Histoire de l'Angleterre
Angleterre Famille Royales Photographies I9 s Na 250

+
Arch Nat. Cartons documents Triel R 3 Carton N°3I (2650) cotes int N° 442-443-444-445-446-447 R 3*I46 en I761
R 3 I04 Terre de Triel I78I
R 3 N° 33 renseignements de la propriété de Try le château
Devis des réparations pièce 447,Ip.
• Archives privées de la Famille de la Bastie. communication personnelle de 30 pages dactylographiées.




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mmmm mystere mystere...

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aigle d'or
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MessageSujet: Re: Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II...   Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II... EmptySam 2 Juil - 15:29

Kikou

J'aime les histoires de trésors ayant fait et faisant des recherche personnellement.
A vrai dire je ne fais que chercher
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merci Lancelot
Gros bisous à tous

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MessageSujet: hé oui je sais !   Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II... EmptySam 2 Juil - 19:50

je l'ai mis un peu pour toi un peu pour donner infos à tous. voilà !
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MessageSujet: Re: Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II...   Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II... EmptySam 2 Juil - 20:53

et comme dirait Paulo Coelho que je suis en train de lire : "où que se trouve ton trésor , là se trouvera ton coeur , et où que se trouve ton coeur , là se trouvera le berceau de la seconde venue du Christ "

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MessageSujet: Re: Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II...   Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II... EmptySam 2 Juil - 20:56

kikou

Merci Lancelot pour cette attention ; Merci Celine je ne connaissais pas j'adore ce message.

Gros bisous à tous

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MessageSujet: Re: Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II...   Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II... EmptySam 2 Juil - 22:22

Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II... 598180 je ne connaissais pas non plus cette histoire et des trésors cachés c'est toujours très attirants....même si comme dit Aigle d'or : souvent on fait que chercher.....
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MessageSujet: de rien les amis !   Histoire de France et mystères insolites... Le mystère du trésor de Jacques II... EmptySam 2 Juil - 22:33

à bientôt...
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